Reprise de la journée du 27/03/14
La journée d’hier a été dense, avec tellement de choses et de pistes nouvelles à appréhender. Mercredi nous sommes entré ds la symbolique surtout par les sens et le sensible, nous nous sommes laissé porter ; et même nous culpabilisions un peu avec tout le travail que nous avions laissé en suspend à l’école ! Hier, c’était une autre histoire et il a fallu nous coltiner avec de la philo, de l’histoire, de la géo, nous avons posé les fondements et il nous a fallu nous accrocher.
Je vais vous livrer ce qui a résonné chez moi suite à l’intervention de Xavier Manzano. Je ne suis pas philosophe, je manie difficilement l’abstraction mais vous allez vous en apercevoir très vite
Xavier a essayé de ns ouvrir, sur une pensée symbolique, un univers symbolique. Il ns a emmené, ailleurs très haut, très loin ou alors très profond, très à l’intérieur de nous-même, mais peut être que c’est la même chose. Quand on dit que le symbole est riche on dit une banalité ; je crois que je dis beaucoup de banalités, mais il a ajouté que les banalités sont parfois bonnes à méditer, ouf !! . J’ai découvert que le concept a besoin d’être frappé, blessé, explosé pour ne pas être enfermé et réduit à une idole. Je me dis que cette violence dans les mots, ça doit vouloir dire qu’avec notre culture de la modernité, qui simplifie et veut donner un seul sens à chaque chose ça ne doit pas nous venir naturellement. Qu’il y a, après tout ce qu’on a dit sur ce pauvre concept, malgré tout, une alliance entre lui et le symbole ;et qu’heureusement pour lui le concept est sauvé, et que ce salut, c’est le symbole qui le lui offre.
Nous sommes d’accord que le réel est toujours plus que seulement ce que ns voyons. Cet état de fait peut provoquer 3 attitudes chez nous :
Se raidir parce qu’on se sent en insécurité et réduire les choses, les faire rentrer dans des boites : le réductionnisme
S’évader : du côté de l’inconnu, passer entièrement dans la métaphore, mais se perdre dans le brouillard, la poésie, l’évanescence.
Ou alors tenir les deux la solidité du réel et l’excès, l’incommensurable de l’inconnu mais qui pourtant se touchent, sont en lien malgré leurs différences insurmontables. L’analogie.
Tous les penseurs partent à la recherche de ce lien, de ce principe qui fonde, qu’on parle de Dieu, d’émanation, ou d’autre chose
Ce questionnement ne cessera jamais, et on ne verra pas la résolution de l’enquête. ce qui ne signifie pas que ma réflexion ne dis pas quelque chose de vrai même si je n’appréhende pas tout. Et surtout, qu’on a beau essayer de jeter un filet sur l’univers il le dépassera, il nous dépassera toujours.
Bernard Maitte à travers son voyage dans le temps et les édifices chrétiens, nous permet de voir comment, l’architecture dit quelque chose de la communauté qui est là, nous rend compréhensible son rapport avec Dieu ; qu’au-delà des évolutions successives, et des caractéristiques de chacune, les églises sont là pour célébrer les mystères, avec les fidèles.
De la maison à la basilique, du béma qui dit le lieu de la parole au milieu des fidèles à l’ambon qui porte très loin cette parole jusqu’au nord lieu du froid et des ténèbres, du baptistère à l’iconostase qui masque et révèle. Sainte Sophie et sa coupole : ce cercle, sur ce carré qui dit la jonction entre le ciel et la terre ; cette lumière qui la traverse c’est le ciel qui descend sur l’assemblée et qui la divinise ;
Parlons-en de la lumière, à travers l’architecture gothique et sa théologie ; une lumière unique et unifiante qui crée des chemins qui joue avec la verticalité pour dire la transcendance. Ca nous ramène à ce que nous disait Ferrante Ferranti , lui c’était dans une église baroque, sur l’expérience de la lumière qui a changé sa vie
Tout ça pour nous faire entrer ds le symbolisme de la vie. Dès l’abord, on entend l’ appel le clocher, c’est un lieu qui est aussi un abri, un livre de vie où les saints nous accompagnent (portail), des portes faites pour être ouvertes et qui racontent l’histoire de l’humanité et de dieu , le cloitre qui dit quelque chose déjà du paradis et de l’alliance avec les hommes 12 piliers qui disent la foi des apôtres ; la source dès l’entrée avec le baptistère, le besoin de trouver un centre , l’ autel , un chemin la croix.
Et puis il y a eu Myriam Boukali, je n’aurais jamais cru qu’un cours de géo pouvait être aussi passionnant
D’abord votre définition de la géographie me parle, et je me l’approprierai bien pour nous aps, à la croisée d’autres disciplines, spécialiste de rien, et c’est tant mieux. Et puis vous nous avez montré, comment une religion qui a une lecture du monde la projette dans l’espace habité par les populations. Et surtout vous nous l’avez raconté
En Egypte, à travers un papyrus qui parle un territoire administratif, et pourtant dit l’importance des rites et valide le récit religieux en le nommant. Il rappelle le symbole, car on a besoin de rappeler les symboles, et lie le visible avec l’invisible.
En Amérique du Sud Avec le récit fondateur des Maya-Quiché on voit que l’espace n’est pas juste lu mais vécu traversé arpenté, imaginé par ceux qui l’habitent, et englobé dans les mythes
Au Vanuatu, avec cette incroyable histoire de déesse de chien et de ciel ; Le sacré comme facteur de territorialisation ; créer des lieux, des bout d’espace reconnu et auquel on donne une valeur particulière.
Et puis comment avec le judaïsme ce territoire est passé de l’extérieur, à l’intérieur et cette intériorité l’a rendu universel.
Jean Guyon en ns ouvrant à l’art chrétien primitif ns a montré combien cet art des premiers siècle a fait siennes les représentations qui avaient cours à ce moment-là, nous ramenant à l’Amérique du sud de Ferrante Ferranti et à l’inculturation des symboles et leur appropriation par la population. Il nous a dit qu’on ne pouvait jamais être sûr de ne pas sur-interpréter, et ça m’a rappelé ce que nous disait Denise Galtier des mots de Chagall » quand je peins je peins, ce que j’ai voulu exprimer je le lirais ds les journaux.
Mais surtout il nous a appris que la symbolique de l’art des 1ers siècles, nous dit que c’était un art confiant. Des chrétiens avec une foi chevillée au corps confiant dans la Résurrection, dans le Salut et centrés sur la figure du Christ.
Ce matin, Dominique Santelli ne va pas nous parler de religion (encore que) mais de république et d’une autre symbolique.
Avec Jean-François Noel, psychanalyste, on pourra se poser cette question, l’expérience symbolique a-t-elle quelque chose à voir avec la guérison ?
Cet après midi, Christian Salenson nous parlera interprétation des textes et des rites
Marie-Hélène Fajolles nous présentera son travail sur cette extraordinaire semaine sainte à Perpignan et nous permettra d’expérimenter la richesse de croiser les regards et les points de vue
Puis nous conclurons et comme le symbole a tout à voir avec l’imaginaire, nous pourrons peut être commencer à imaginer l’avenir.
Bonne journée